«Tout bien portant est un malade qui s’ignore», proclamait le Docteur Knock dans la pièce de Jules Romain. Ce fait divers illustre dramatiquement les dérives sociales, médicales et commerciales qui conduisent à la médicamentation et à la médicalisation de toute existence humaine, dès le plus jeune âge. Aux Etats-Unis, un médecin psychiatre a diagnostiqué chez une enfant de 28 MOIS (sic !) un syndrome d’hyperactivité et un autre trouble psychiatrique appelé trouble bipolaire alternant phases de dépression et d’euphorie. Il lui a alors prescrit : – de la clonidine (antihypertenseur utilisé hors indication dans le traitement de l’hyperactivité; – un neuroleptique, la quétiapine (Seroquel®); – et du divalproate (Dépakote®) médicament utilisé dans le traitement des troubles bipolaires, dérivé d’un antiépileptique. L’enfant a été retrouvée morte à l’âge de 4 ans par surdose médicamenteuse, et les parents inculpés d’empoisonnement. Selon des médecins de l’hôpital, le traitement était approprié. A noter que son frère de 11 ans et sa soeur de 6 ans bénéficiaient des mêmes diagnostic et traitement. Voir les articles en anglais du Boston Globe et du Boston Channel